Le secteur étudié, situé dans l’Ouest montpelliérain, est constitué d’une juxtaposition d’éléments urbains hermétiques et hétéroclites, dus aux différentes époques d’installation de la ville sur ce plateau anciennement agricole.
Le premier de ces éléments est le domaine de la Piscine. Joyau de l’architecture montpelliéraine du XVIIIème sicle, mais aussi de la composition spatiale avec son double enclos, ses allées perspectives et ses dépendances, le domaine de la Piscine a inspiré l’ensemble du projet, qui vise à le préserver en renforçant son écrin végétal existant par la création d’un généreux parc arboré. Ce parc devient l’axe structurant du projet. Il s’appuie sur les trames végétales en place et crée une colonne vertébrale à l’intérieur du quartier, déconnectée de la circulation automobile.
Le diagnostic avait en effet mis en évidence le grand intérêt que représentent, au sein des résidences de Lattre et Maréchal Juin, les espaces vides de constructions mais arborés de ce secteur urbain, dont les quartiers périphériques sont denses et à forte proportion minérale.
Cette grande qualité étant à valoriser, les relations pleins/vides ont été étudiées attentivement afin de créer un schéma urbain cohérent dans cette singularité, rare et précieuse dans ces quartiers ouest de Montpellier, amenés à évoluer avec l’arrivée de la ligne 3 de tramway, la délocalisation de la gendarmerie, la reconfiguration du centre commercial et l’ensemble exceptionnel du Château de la Piscine.
L’essence du projet a résidé dans le respect des vides comme autant de respirations urbaines.
Il s’est agit également de réaffirmer l’avenue de Lodève, de créer des espaces publics en relation avec les arrêts de tramway Jules Guesde et Tonnelles et d’intégrer des traversées piétonnes permettant de reconnecter les deux quartiers riverains de l’avenue de la Liberté.