écrans acoustiques de la route départementale RD9 – section Realtor à Aix-en-Provence, 2018
MAITRE D'OUVRAGE : CONSEIL GENERAL DES BOUCHES DU RHONE
PAYASGISTE et ARCHITECTE : TRAVERSES
BET VRD : INGEROP 13
MISSION : ETUDES initiées en 2011 pour les phases ESQ à DCE
REALISATION : LIVRAISON étalée de juin 2017 à janvier 2018
LINEAIRE AMENAGE : 1 400 ml
MONTANT DES TRAVAUX : 981 000 € HT
Il s’agissait dans cette commande d’accompagner la mise à 2×2 voies de la RD9, section du Réaltor à Aix en Provence en intervenant sur plusieurs thématiques liées aux écrans acoustiques, aux ouvrages d’art et aux aménagements paysagers.
La particularité du site, au débouché de la gare TGV de l’Arbois est liée à la présence du bassin du Réaltor. Surnommé le lac bleu, le grand bassin du Réaltor, retenue historique du canal de Marseille est une réserve d’eau qui alimente Marseille. Site important pour l’hivernage des oiseaux d’eau il offre un contraste saisissant avec les axes de circulation, routière et ferroviaire, qui se sont développés dans son voisinage.
Le tracé de la RD9 est donc fortement impliqué par le dialogue qu’elle met en place avec cette proximité de nature sauvage, les vues et cadrages qu’elle ouvre sur le site, dans la mise en scène de cette séquence paysagère.
La solution proposée pour le traitement des écrans a consisté, non pas à les faire disparaître derrière des écrans végétaux mais au contraire à les affirmer afin de renforcer le caractère exceptionnel de l’environnement, de façon à être perçus comme des « marqueurs » du tronçon de voirie parcouru.
La forte présence du milieu naturel nous a orientés vers une solution d’écrans acoustiques en panneaux bois en raison de ses qualités environnementales. Le bois, matériau écologique, consomme peu d’énergie lors de sa mise en œuvre, il est aisément recyclable et stocke durablement le CO2.
Nous avons proposé de traiter systématiquement les deux faces des écrans de façon à ne privilégier aucun sens de lecture et éviter de mettre les habitants ayant une vue directe sur les écrans, en situation de « face arrière » des panneaux. Le principe a consisté également à éviter les soubassements béton qui confèrent aux écrans un caractère très autoroutier, en proposant des écrans sur toute leur hauteur. Le bois est utilisé en éléments debouts de différentes sections avec des écartements et saillies variables sur un même panneau standard, quelle que soit la hauteur des panneaux utilisés. Les panneaux offrent ainsi des surfaces non lisses, moins propices aux tags.
Notre projet proposait un dépassement important des bois afin « d’accrocher » le ciel et d’absorber les aléas des différents modes de pose (à l’horizontale ou en pente) tout en gommant l’aspect en créneau dont la lecture renvoie également à un langage urbain ou autoroutier.
Le « dépassement » important des bois de 1.50 m libre au-dessus des parties acoustiques était proposé afin qu’avec le temps, les bois en saillie se déforment et confèrent un caractère plus naturel à ces infrastructures.
Les panneaux acoustiques sont montés sur une ossature métallique classique (HEA) que nous avions proposé de dissimuler dans l’épaisseur des panneaux de façon à ne pas casser le rythme de lecture d’un élément bois continu.
Un système de panneaux types a été mis au point et un premier prototype a été réalisé par l’entreprise et le maître d’ouvrage qui assurait la maîtrise d’œuvre. Malheureusement, les hauteurs de dépassement des bois ont été réduites à leur strict minimum, les extrémités ont été biseautées et les éléments de structure en HEA n’ont pas été habillés.